
À la maison, j’ai souvent croisé le regard perplexe de Claire quand elle a trouvé un tube de crème Prilox sur l’étagère de la salle de bain. Entre deux blagues sur mon chat Nougat, ce fameux petit tube a lancé un débat inattendu autour du petit-déjeuner. Prilox, c’est ce genre de crème dont tout le monde a entendu parler, mais peu osent en discuter franchement. Dans les forums, ça parle vite d’astuces pour mieux gérer l’éjaculation précoce ou de moyens pour mieux vivre certains traitements médicaux. Cette crème n’est pas juste un gadget exotique qu’on glisse dans une trousse de toilette. C’est un outil qui intrigue, rassure, parfois inquiète, et surtout qui mérite d’être compris, loin des tabous et des idées reçues. Prilox ne promet pas de magie, mais ses résultats concrets méritent le détour : c’est l’occasion enfin de mettre les pieds dans le plat.
Qu’est-ce que la crème Prilox et comment agit-elle ?
La crème Prilox, c’est avant tout une formulation associant deux molécules bien connues des professionnels de santé : lidocaïne et prilocaïne. Elle vise à procurer une anesthésie de surface, autrement dit, elle engourdit localement la peau ou la muqueuse sur laquelle elle est appliquée. Ça veut dire quoi, concrètement ? Quand on l’étale (sur la peau du pénis le plus souvent, mais aussi parfois sur la vulve ou pour certains actes médicaux), on diminue la sensibilité de la zone. C’est justement cet effet qui intéresse beaucoup d’hommes confrontés à l’éjaculation précoce.
Pour l’anecdote, c’est une crème à la base utilisée en hôpital ou en cabinet médical avant des petits gestes parfois désagréables (pose de cathéter, prise de sang chez l’enfant, petite chirurgie dermatologique). La concentration courante retrouvée est de 5%, soit 2,5% de lidocaïne et 2,5% de prilocaïne – d’où le nom Prilox.
L’effet ne se fait pas sentir immédiatement. Il faut patienter une trentaine de minutes pour obtenir une anesthésie optimale. Ce n’est donc pas la crème à utiliser à la dernière minute, du style "j’ai une idée, et hop !". Les molécules traversent la peau, bloquent temporairement la conduction des nerfs, et c’est comme si la zone touchée passait en mode "sourdine". L’effet dure entre 1h et 2h, avec une décroissance progressive. Et non, il n'y a aucune montée de plaisir, ce n’est ni un booster d’érection, ni un lubrifiant, ni un quelconque aphrodisiaque.
Ce qui vaut son succès, c’est la capacité de la crème Prilox à aider certains hommes à mieux gérer leur timing lors d’un rapport sexuel. Selon une étude réalisée en 2023 menée sur 300 hommes souffrant d’éjaculation précoce, l'utilisation de Prilox a permis d’augmenter la durée du rapport de quatre minutes en moyenne, mais surtout de restaurer la confiance et de diminuer la frustration en couple. Sur le forum Doctissimo, de nombreux témoignages soulignent cet effet "démystifiant" – ça enlève une sacré pression et évite la spirale de déception.
Du côté purement médical, la crème sert toujours pour l’anesthésie pré-procédurale chez les enfants. On l'applique par exemple avant la pose de certains dispositifs médicaux ou avant des soins douloureux. Elle est devenue un quasi-standard dans plusieurs établissements hospitaliers ces 10 dernières années, avec une sécurité d’emploi bien documentée pour une application ponctuelle sur une peau non lésée.
Pour ceux qui aiment les détails techniques, voici un petit tableau comparatif entre Prilox et d’autres solutions utilisées contre l’éjaculation précoce :
Produit | Mécanisme | Délai d'action | Durée de l’effet | Effets secondaires fréquents |
---|---|---|---|---|
Prilox | Anesthésie locale | 30 min | 1-2 h | Perte de sensibilité |
Paroxétine (médicament) | Inhibition sérotonine | 4-6 h | 12-24 h | Fatigue, nausées |
Préservatifs retardants | Couche anesthésiante | Immédiat | Le temps du rapport | Inconfort, glissement |
Prilox sort donc son épingle du jeu pour ceux qui cherchent des solutions locales, sans médicament à avaler ni modification hormonale ou chimique généralisée. Et c’est un des rares produits dont les effets sont réversibles en quelques heures.

Indications, utilisation et astuces pour maximiser l'effet
On n’utilise pas la crème Prilox n’importe comment, sinon ça foire à tous les coups ! Utilisée à la va-vite, elle peut donner l’impression de "gâcher" le plaisir par une insensibilité qui dépasse le simple retard d’éjaculation. Ça, je l'ai testé moi-même – et croyez-moi, rien de plus frustrant qu’un rendez-vous amoureux qui se transforme en vrai flop à cause d’un dosage mal maîtrisé.
La vraie méthode ? D’abord, appliquer une noisette de crème (2 à 3 g maximum) sur le bout du gland et le sillon balanopréputial. Il vaut mieux éviter d’en mettre trop vers le frein ou sur tout le pénis, pour conserver un minimum de sensations agréables. Ensuite, il faut absolument bien se laver les mains, puis couvrir la zone avec un petit film plastique type cellophane pendant 20 à 30 minutes. Ce "cocooning" facilite l’absorption et optimise l’effet local. Après ce temps, il faut retirer complètement la crème à l’eau tiède, sinon il y a un risque de transmettre le produit à sa ou son partenaire, avec à la clé une perte de sensation générale trop large. Très mauvaise surprise pour un moment qui se veut complice.
C’est ici que beaucoup se plantent : une mauvaise application peut aussi provoquer des irritations cutanées chez certains, surtout si on a la peau fragile. D’ailleurs, d’après les études réalisées en France en 2022, une légère rougeur ou une sensation de chaleur locale sont parmi les effets secondaires les plus notés (chez 15% des utilisateurs). Rarement, il peut y avoir une allergie manifeste. Si le moindre doute apparaît, merci de consulter un professionnel de santé, pas la belle-mère ni les forums !
Un usage détourné s’est développé ces dernières années : la crème est parfois utilisée avant une épilation intime pour éviter la douleur. C’est efficace mais il faut rester vigilant car les muqueuses sont plus perméables, ce qui augmente le risque d’effets secondaires.
Quelques astuces que j’ai pu glaner au fil des années (et de mes discussions sans tabou avec Claire) :
- Ne jamais dépasser la dose recommandée ni doubler l’application « juste au cas où ».
- Testez d’abord sur une petite zone pour éviter une mauvaise surprise allergique.
- Pensez à bien retirer la crème avant le rapport et évitez le contact avec la bouche ou les yeux.
- Ne vous fiez pas uniquement à la crème : le contrôle de l’éjaculation passe aussi par de la communication, la respiration et parfois une bonne dose d’humour décomplexé.
- Pour les hommes circoncis, l’efficacité peut être légèrement diminuée du fait de la peau kératinisée du gland, donc test à faire et à ajuster.
Ce n’est pas un produit destiné à un usage quotidien. Les médecins sont unanimes : pas plus de 2 à 3 fois par semaine pour éviter une désensibilisation progressive ou une réduction du plaisir sexuel.
Attention aussi à l’usage chez la femme enceinte ou la femme allaitante : la prudence est de mise, et il vaut mieux demander conseil à son gynéco, car même une faible quantité peut passer dans le sang. Pour les enfants, l’application doit absolument se faire sous contrôle médical et uniquement pour des indications médicales classiques.
La discrétion de cette crème en fait un allié intéressant – pas besoin de prescription pour un achat en pharmacie, mais un échange rapide avec le pharmacien peut être utile pour éviter toute confusion avec d’autres produits anesthésiants plus puissants ou formulés pour une utilisation différente.
Je rappelle que Prilox n’agit pas sur la cause psychologique de l’éjaculation précoce, qui reste en majorité d’origine anxieuse. Utiliser Prilox, c’est parfois mettre « un pansement » sur une gêne plus profonde. Là-dessus, le dialogue de couple reste le meilleur joker, bien avant toute crème miracle !

Effets indésirables, précautions et bons réflexes pour une utilisation sereine
Si Prilox fait chaque année de nouveaux adeptes, c’est aussi parce que ses effets secondaires restent rares et généralement bénins. Mais je parle d’expérience quand je dis qu'il ne faut jamais tomber dans la routine ou l’excès de confiance. Un copain, François, a voulu « booster » son usage avec une double dose… et il a fini par devoir attendre une journée complète avant de ressentir quoi que ce soit à nouveau. Le plaisir, c’est aussi mieux quand on ne coupe pas toutes les sensations !
Les principaux effets indésirables qui reviennent dans les études sont :
- Perte de sensibilité gênante menant parfois à une absence totale de plaisir (8% des cas selon une étude parue dans le British Journal of Sexual Medicine en 2024).
- Irritations cutanées légères à modérées (10% pour les peaux sensibles).
- Réactions allergiques rares mais sérieuses (urticaire, démangeaisons intenses, œdème), imposant un arrêt du produit.
- Transfert accidentel à la partenaire, avec anesthésie vaginale temporaire (frustration assurée des deux côtés !).
Utiliser Prilox nécessite donc de suivre des bons réflexes simples :
- Ne jamais utiliser sur une peau abîmée, irritée, ni sur une plaie ouverte.
- Bien respecter le délai d’application et le retrait complet avant le rapport.
- Ne pas combiner avec d’autres anesthésiques locaux ou sprays retardants.
- Se rappeler que la crème n’est pas compatible avec l’usage du préservatif latex : certains additifs peuvent dégrader le latex, donc préférer les préservatifs en polyuréthane si besoin.
- Limiter l’usage à ce qui est nécessaire – pas question d’en faire une béquille permanente.
Chez certains hommes, l’alternance entre Prilox et d’autres méthodes de gestion du timing (techniques de respiration, pause–start, squeeze) donne les meilleurs résultats sur la durée. C’est parfois la combinaison d’astuces qui permet de se réconcilier avec une sexualité décomplexée, sans médication lourde ni effet secondaire au long cours.
Un dernier conseil : si après quelques essais la perte de sensation domine ou si l’insatisfaction s’installe, il ne faut pas hésiter à faire le point avec son médecin généraliste ou un urologue. Parfois, un travail sur l’anxiété, le rapport à la performance, ou même un petit accompagnement psychologique fait plus pour retrouver du plaisir que n’importe quelle crème anesthésiante. La santé sexuelle, c’est souvent une alchimie fragile, et Prilox doit rester un simple outil ponctuel, pas une solution de vie.
Quant à Claire, elle s’est fait à l’idée que la salle de bain puisse ressembler à une officine de pharmacien. Quant à moi, j’évite soigneusement d’en mettre sur les coussinets de Nougat – quoique parfois, pour les griffes, ce serait tentant ! Blague à part, Prilox est un allié discret, mais il faut savoir quand et comment s’en servir pour que la magie (la vraie) opère sans mauvaises surprises. Le respect, la simplicité et la communication, ça reste, même en 2025, les meilleurs aphrodisiaques du monde.
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